Alors que notre place financière fait face à de nouveaux défis et que la plupart de ses acteurs sont confrontés à la problématique du renouvellement de leur clientèle, le développement d’une image de marque claire et distinctive revêt une importance critique pour les petites banques privées et les sociétés de gestion.

En effet, piégées par des décennies de discrétion et de « vivons heureux, vivons cachés », elles se trouvent aujourd’hui dans la situation du sapin au milieu de la forêt alpine : c’est-a-dire invisibles, d’autant que les géants sont devant et cachent la vue des rangées suivantes…

Un moyen simple et efficace

A côté des moyens classiques – mais coûteux – d’augmenter la notoriété, comme la publicité et le sponsoring, l’une des alternatives qui s’offre à ces entreprises consiste à publier leur recherche et leur politique de placement, afin de communiquer plus largement leur compétence et leur expertise. Aux prospects, tout d’abord, qui peuvent ainsi s’imaginer plus facilement la gestion réalisée et qui franchissent donc plus facilement le pas. Aux médias, ensuite, qui peuvent s’en faire l’écho, en reprenant régulièrement l’information ou en citant l’un des auteurs. Ceci permettra non seulement au public de se familiariser avec le nom de l’entreprise, mais également de lui associer une image positive d’experts, un atout indéniable dans un domaine particulièrement technique.

Dévoiler le secret de fabrication

Pourtant, tel un inventeur inquiet de se faire voler l’idée du moteur à eau révolutionnaire, de très nombreux responsables sont réticents à l’idée de publier le fruit de leurs analyses ou leur politique de placement. « On ne va tout de même pas fournir gratuitement ce qui nous a tant coûté à produire ! » Selon eux, cela reviendrait à donner à leurs concurrents la recette secrète du Coca-Cola, qui se trouve – comme chacun sait – dans un coffre-fort mieux gardé que Fort Knox, et c’est donc inimaginable…

Servir le verre de Coca tant qu’il est glacé !

Pourtant, cette analyse n’est pas correcte. Car ce n’est pas la recette secrète que l’on dévoile, mais uniquement le résultat du processus de fabrication, c’est-a-dire le verre de Coca bien glacé, rempli de glaçons qui tintinnabulent. Cela ne sert à rien de le garder sur le comptoir : une fois à température ambiante et éventé, ce soda perd tout intérêt et est bon à jeter. Mais au contraire, si la boisson est rafraichissante, il y a fort à parier que les clients se pressent pour y goûter à nouveau !

Bref, n’hésitez pas à publier votre recherche ! Personne ne va vous voler vos idées. Au contraire, le public pourra même constater qu’elles sont souvent bonnes !